Demna Gvasalia a une fois de plus marqué les esprits avec le défilé Balenciaga automne/hiver 2025-2026, présenté dans le célèbre cube noir de la maison, érigé place Vauban.










Photos : Balenciaga/DR
Cette expérience sensorielle, plongée dans une obscurité presque totale, a révélé une collection intitulée “Standard“, mélange subtil d’innovation, d’ironie et de collaborations audacieuses.
Immersion dans le processus créatif
Dans une scénographie labyrinthique, conçue pour symboliser le parcours symétrique de la création, Balenciaga a accueilli les invités face à face, en deux rangées compactes, affirmant que “tous les sièges sont au premier rang”. Le spectacle a débuté dans une ambiance feutrée, uniquement troublée par l’écho des pas des mannequins. Vêtus de chemises froissées, cravates désinvoltes et costumes apparemment rongés par le temps, ces figures semblaient échappées d’un bureau des années 80. Ils portaient du bout des doigts l’attaché-case “Business“, nouvelle star de la maroquinerie, pratique et rétro à la fois.










Photos : Balenciaga/DR
Signatures et audaces stylistiques
Fidèle à son ADN, Demna a revisité les codes classiques de Balenciaga : vêtements oversize, denim délavé, capuches géantes et volumes exagérés. Les silhouettes reflétaient un mélange singulier d’élégance décalée et de fonctionnalité contemporaine. Une pièce-phare a marqué les esprits : une robe de mariée bleu néon en forme de sweat à capuche, clin d’œil à une archive de 1967, réinterprétée avec une modernité audacieuse. Le point culminant de ce défilé est survenu avec la 44ᵉ silhouette, dévoilant une collaboration inattendue avec Puma. Jogging, blousons en cuir, casquettes et baskets Speedcat revisitées des années 2000 se mêlaient à l’univers couture de Balenciaga, créant des associations saisissantes. Les vestes de survêtement étaient associées à des cuissardes pointues, tandis qu’un peignoir bleu marine bordé de blanc apportait une note sportive sophistiquée.










Photos : Balenciaga/DR
Entre nostalgie et innovation
L’esthétique rétro-futuriste du défilé, ponctuée de médailles dorées ornées du monogramme double B, évoquait tantôt les gymnastes et footballeurs d’Europe de l’Est avant la chute du mur de Berlin, tantôt une simple mise en scène brillante de la collaboration avec Puma. Les mannequins incarnaient une dualité fascinante entre force et élégance, portant des justaucorps de soirée et des robes asymétriques qui mettaient en avant la musculature et la puissance du corps.
Vision “Standard” transcendée
Avec ce défilé, Demna ne livre rien de “standard” dans le sens conventionnel. Au contraire, il redéfinit les normes et joue avec les attentes, transformant des éléments familiers en pièces à la fois subversives et désirables. Dans le noir absolu du cube, Balenciaga a brillamment démontré que, même dans l’ordinaire, se cache une infinité de possibilités extraordinaires. Une leçon de style et de créativité magistrale.















Photos : Balenciaga/DR