Il y a une magie étrange qui enveloppe Led Zeppelin et ses 4 musiciens, surgis d’une autre époque pour redéfinir le rock. Mais loin des stades gigantesques et des riffs légendaires, il y a une histoire humaine captivante, magnifiquement mise en lumière par le documentaire « Becoming Led Zeppelin ».
Photos : Sony Pictures/Imax/DR
Plongée fascinante dans les débuts du groupe
« Becoming Led Zeppelin » ne se contente pas de présenter un récit déjà bien connu des fans à travers les livres et les articles de magazines. Il donne vie à cette histoire, la transforme en un voyage immersif et sensoriel. Jimmy Page, Robert Plant et John Paul Jones sont filmés dans des entretiens distincts mais complémentaires, partageant leur vision et leurs souvenirs avec une intimité désarmante. Et puis, il y a cette voix, celle de John Bonham, captée dans une interview d’archives, cristalline et émouvante. C’est une présence fantomatique, une fenêtre vers un passé où John Bonham s’exprime avec une modestie et une douceur qui contrastent avec l’image explosive souvent associée à son jeu de batterie.
Débuts fulgurants
Le film nous emmène à la genèse du groupe. Jimmy Page, jeune prodige de la guitare, quitte les Yardbirds en juin 1968 et se retrouve à la croisée des chemins. C’est alors que s’assemble ce quatuor d’exception. Robert Plant, étudiant en comptabilité et futur dieu du rock, John Paul Jones, ancien organiste d’église avec un humour pince-sans-rire, et John Bonham, tiraillé entre son amour pour sa famille et son désir de grandeur. Ensemble, ils forment un groupe dont l’ascension est aussi rapide qu’éblouissante. Moins d’un an après la formation, Led Zeppelin a déjà un premier album historique en poche, suivi d’un second encore plus influent. Les tournées s’enchaînent, l’Europe et l’Amérique succombent à leur son puissant et novateur.
Photos : Sony Pictures/Imax/DR
Moments inédits et archives précieuses
Les joyaux du documentaire sont ces images rares et inédites. On assiste à des séances d’enregistrement dans les studios olympiques de Londres, où chaque note, chaque riff prend une dimension presque sacrée. Une apparition à la télévision montre un public dérouté, se bouchant les oreilles face à l’intensité sonore de Led Zeppelin. Mais la perle rare, c’est ce passage au festival de Bath. Même Jimmy Page, pourtant coutumier des trésors musicaux, découvre ces images pour la première fois. Sa réaction est d’une joie enfantine, un moment de pure magie partagée avec les spectateurs.
Limites du récit
Le documentaire, bien que fascinant, n’est pas exempt de défauts. La rareté des archives visuelles force parfois les réalisateurs à user de répétitions, et certaines séquences sonores ne correspondent pas toujours aux images présentées. Il y a aussi ces clichés documentaires inévitables, comme les premières pages de journaux s’empilant pour représenter le contexte historique. Enfin, « Becoming Led Zeppelin » choisit délibérément de s’arrêter avant que la décadence et les excès n’envahissent l’histoire du groupe. Un choix peut-être nécessaire pour obtenir l’accord des membres survivants, mais qui laisse un goût d’inachevé.
Légende du rock
Photos : Sony Pictures/Imax/DR
Malgré ses imperfections, « Becoming Led Zeppelin » est une œuvre captivante. Il démystifie sans détruire, révèle sans profaner. Le génie de Led Zeppelin réside dans cette alchimie entre des individus exceptionnels et une aura presque surnaturelle. Ce documentaire parvient à capter cette essence, à nous rapprocher de l’âme du groupe, tout en laissant intacte cette part de mystère qui fait de Led Zeppelin une légende intemporelle.« Becoming Led Zeppelin » nous rappelle que par ce voyage dans le temps derrière chaque mythe se cache une réalité humaine. Une réalité faite de passion, de talent et de moments magiques partagés.
Photos : Sony Pictures/Imax/DR
https://youtu.be/4IERl-k0Bzo?list=TLGGpJDErUdi3ToyNTAyMjAyNQ
