L’importance du jeûne à travers les religions

Alors que le mois de Ramadan a débuté ce samedi en Europe, le jeûne, pratique ancestrale et spirituelle, rassemble et purifie les fidèles de différentes religions. Plongée dans cette tradition commune et ses variantes selon l’Islam, le judaïsme et le christianisme.

Ramadan : Un mois de dévotion

Ce samedi, les fidèles musulmans d’Europe ont entamé le mois sacré du Ramadan. Pendant 30 jours, ils s’abstiennent de manger, de boire et d’avoir des relations sexuelles entre le lever et le coucher du soleil. Ce jeûne, symbole de purification spirituelle et d’expiation des péchés, n’est pas exclusif à l’Islam. Le judaïsme, le christianisme, l’hindouisme et le bouddhisme partagent également cette tradition, bien que chaque religion l’interprète différemment.

Le jeûne, une tradition partagée

Le jeûne est un acte de repentance envers Dieu, mais également un processus de purification spirituelle. L’abstinence de nourriture et de boisson représente le désir de se libérer des péchés et d’atteindre la pureté. Dans le judaïsme, le jeûne renforce la solidarité au sein de la communauté, tout comme le Ramadan chez les musulmans. 

Les exceptions au jeûne

Inspiré par le judaïsme, l’Islam et le christianisme prévoient des exceptions pour des raisons de santé. Il est difficile de s’abstenir de manger et de boire pendant 25 heures consécutives, ce qui peut parfois entraîner des malaises. Les malades, les personnes sous traitement médical, les femmes enceintes ou allaitantes, les personnes âgées et les enfants de moins de 9 ans sont exemptés de jeûne. La préservation de la vie et de la santé prime sur l’obligation du jeûne, aussi bien dans l’Islam que dans le christianisme.

Carême : Une période de purification chez les chrétiens

Le Carême, observé par les trois branches principales du christianisme (catholique, protestante et orthodoxe), est une période de 40 jours précédant Pâques. Pour les catholiques, le jeûne obligatoire se limite à deux jours : le mercredi des Cendres et le Vendredi saint. Ces jours-là, les fidèles se contentent d’un seul repas frugal accompagné d’une légère collation le soir. Le Carême est également une période d’introspection et de renoncement, où les fidèles sont encouragés à intensifier leur vie de prière et de méditation. L’aumône et la charité sont des pratiques valorisées durant cette période, rappelant les similarités avec l’Islam.

Variations dans les pratiques

Les dates du Carême diffèrent légèrement entre catholiques et orthodoxes. En 2025, le Carême chrétien se déroulera du mercredi 5 mars au jeudi 17 avril, tandis que le Grand Carême orthodoxe s’étendra du lundi 3 mars au dimanche 20 avril. Le Grand Carême orthodoxe impose une alimentation presque vegan, excluant tout aliment d’origine animale, à l’exception du poisson. La purification, qu’elle soit physique ou spirituelle, reste au cœur de cette pratique. En réduisant la consommation de graisses et de sucres, les fidèles se sentent purifiés. Le jeûne, qu’il soit strict ou partiel, permet de se concentrer sur sa vie intérieure, d’introspecter et de se renouveler.

Ainsi, malgré leurs différences, le jeûne reste une pratique universelle qui transcende les religions et les cultures, offrant à chacun l’opportunité de se rapprocher de sa foi et de se purifier. Bien que le Carême et le Ramadan soient deux périodes de jeûne, ils diffèrent sur des points essentiels. Le Carême chrétien est une préparation à Pâques, tandis que le Ramadan est un mois de jeûne et de prière communautaire, marqué par la rupture collective du jeûne.

Photos : Kbsp/Orient Time//DR