MODE Fashion Week haute couture Christian Dior, printemps/été 2025 : Artisanat et surréalisme en majesté chez Dior

La semaine de la haute couture de Paris dévoile au Musée Rodin un défilé Dior printanier empreint de romantisme et de nostalgie comme une belle évasion fantaisiste.

Photos : Getty Images/Dior/DR

Pour cette saison printemps-été 2025, Maria Grazia Chiuri, directrice artistique de Dior, nous transporte dans un univers où le surréalisme et l’artisanat se rejoignent harmonieusement. S’inspirant des œuvres symboliques et surréalistes de Dorothea Tanning, la créatrice nous plonge dans un rêve éveillé où les crinolines, les corsets et la dentelle réinventent la silhouette féminine avec une touche délicieusement vintage.

L’élégance désuète réinterprétée

Le podium de Dior s’est transformé en un tableau vivant rappelant les années 1830, où romantisme et nostalgie se rencontrent dans des détails soignés et des textures précieuses. Les robes babydoll en dentelle, corsets sculptants et les immenses crinolines, accompagnés de mousseline et de cols à volants, révèlent une couture ancrée dans l’héritage artisanal de la maison Christian Dior. La palette de couleurs, dominée par des nuances sobres de beige, noir et blanc, se distingue par un audacieux manteau en fausse fourrure bleu canard, ajoutant une touche de fantaisie à l’ensemble.

Photos : Getty Images/Dior/DR

L’héritage complexe de Maria Grazia Chiuri

Cependant, derrière cette ode à l’artisanat, se cache une collection qui manque parfois de cohérence. Contrairement à la collection impeccablement aboutie de Kim Jones, celle de Maria Grazia Chiuri semble être un condensé de références historiques et de codes surannés. Si certains looks marquent les esprits, l’ensemble nous laisse néanmoins un goût amer, comme si le fil conducteur de ce défilé s’était perdu en chemin.

Fraîcheur et féminité revisitées

Cette collection haute couture printemps-été, présentée dans les jardins du Musée Rodin, célèbre également la jeunesse et l’évasion à travers la tapisserie surréaliste de l’artiste indien Rithika Merchant. Les créations mettent en lumière la force et le pouvoir des femmes, tout en revisitant des éléments de l’enfance. Inspirée par la ligne Trapèze d’Yves Saint-Laurent, Maria Grazia Chiuri propose des silhouettes structurées, s’éloignant des lignes fluides de la saison passée. Les proportions audacieuses et les tissus ébouriffés confèrent aux pièces un mouvement spectaculaire, créant une illusion de robes s’envolant dans un monde de fantaisie.

Photos : Getty Images/Dior/DR

Critiques partagées

L’utilisation de l’organza transparent, de la broderie anglaise et des crinolines en cage, associée à une palette monochrome, rappelle la mode des années 1960 tout en apportant une touche contemporaine. Malgré les critiques partagées sur la cohérence de l’ensemble, Maria Grazia Chiuri parvient à séduire par la naïveté et la crudité de ses créations, offrant une vision multidimensionnelle de la féminité moderne.

Audience de prestige

Parmi les invités de marque, on retrouve Pamela Anderson, Venus Williams, Elizabeth Debicki et Jenna Ortega, chacune incarnant l’esprit sombre et élégant de la collection. Leurs tenues sophistiquées et leur présence charismatique ajoutent une touche de glamour à ce défilé emblématique de la haute couture parisienne. Maria Grazia Chiuri continue de repousser les frontières de la mode avec des créations qui célèbrent l’artisanat et le surréalisme, tout en offrant une réflexion sur l’héritage complexe de la maison Dior. Un défilé qui, malgré ses critiques, réussit à captiver par sa richesse esthétique et sa profondeur émotionnelle.

Photos : Getty Images/Dior/DR

http://youtu.be/lQnhM3rW4GU