Sandrine Martinet : La vision d’une guerrière des tatamis
- Home
- Sandrine Martinet : La vision d’une guerrière des tatamis
Sandrine Martinet : La vision d’une guerrière des tatamis
“On peut avoir une putain de vie en étant en situation de handicap”, a déclaré Sandrine Martinet, cette héroïne des tatamis, sur le site de Paris 2024. Depuis son plus jeune âge, Sandrine a toujours combattu pour réaliser son rêve sportif.
À neuf ans, elle enfile son premier kimono de judo pour canaliser son énergie et sa colère face aux moqueries des enfants à l’école.
Une héroïne inattendue
Atteinte d’un handicap visuel, elle doit constamment se forcer pour voir et lire ce qui est écrit, une injustice qui forge son caractère de battante. “Je trouvais tellement injuste d’avoir mon handicap, d’avoir à faire tous ces efforts, et d’être moquée en retour… Finalement, ça m’a forgé un caractère de battante, je voulais prouver que je pouvais réussir, aux autres et à moi-même”, confie-t-elle. En rejoignant son premier club de judo à Vincennes, déjà sensibilisé aux pratiquants en para judo, Sandrine découvre un accueil chaleureux et s’intègre parfaitement. Sa détermination lui ouvre les portes du sport de haut niveau. “Je sentais qu’à la base, les sports de combats n’étaient soi-disant pas trop faits pour nous, les filles. Mais moi justement, plus on me dit ça, plus ça me donne envie d’y aller.“
Photos : FFJ/ Para Judo/Paralympics/Olympics/Paris2024/DR
Un parcours chaotique
À seize ans, Sandrine participe à sa première compétition handisport de juniors et se place finaliste. Elle remporte ensuite ses premiers championnats de France et obtient ses premières sélections pour les stages en équipe de France, puis pour les Championnats du monde en 2002, à seulement 20 ans. Entre-temps, elle obtient son Bac S et commence à exercer en tant que kinésithérapeute. En 2004, elle participe à ses premiers Jeux Paralympiques à Athènes et atteint la finale. En 2008, à Pékin, elle décroche l’argent. Quatre ans plus tard, à Londres, une blessure l’empêche de remporter l’or. Mais Sandrine ne connaît pas le terme « abandon » et poursuit le combat, surmontant la souffrance. En 2016, à Rio, elle décroche enfin l’or tant attendu.
Une légende vivante
Maman de deux enfants, Sandrine hésite à prendre sa retraite sportive pour se consacrer à sa famille. Mais difficile pour une telle lionne de quitter les tatamis. Elle continue de briller sur les compétitions internationales : championne du monde en 2006 et 2019, championne d’Europe en 2007 et 2019. Quel que soit le résultat, Sandrine Martinet compte bien partager son histoire pour motiver les futurs athlètes paralympiques et augmenter la visibilité du paralympisme. “Pourquoi pas me former pour être kiné d’une équipe olympique ? Je veux aussi utiliser mon histoire et mon vécu pour sensibiliser un plus grand nombre de personnes.”
Photos : FFJ/ Para Judo/Paralympics/Olympics/Paris2024/DR
Un pari en or??
Quadruple médaillée paralympique depuis 2004, Sandrine Martinet est une légende du para judo en France. Leader de son sport, elle s’apprête à disputer ses sixièmes Jeux Paralympiques à Paris. À 41 ans, elle vise une 5ᵉ médaille dans la catégorie des -48 kg, et espérer une seconde en or avec ses enfants de 14 et 10 ans pour la soutenir. “Je veux être dans les meilleures conditions possibles pour décrocher cette deuxième médaille d’or.“
Photos : FFJ/ Para Judo/Paralympics/Olympics/Paris2024/DR
- Share