Un label pour récompenser l’innovation musicale pour les clubs et discothèques 

La ministre de la Culture, Rachida Dati, a récemment lancé le label « Club Culture » pour mettre en lumière les discothèques à la programmation musicale innovante. Ce label vise à soutenir ces lieux nocturnes où la fête et la culture se rencontrent, en particulier après les difficultés rencontrées durant la pandémie de Covid-19.

Soutien attendu

La pandémie a fragilisé la vie nocturne, entraînant la fermeture de nombreuses discothèques. Le label « Club Culture », attribué pour trois ans, vise à valoriser les discothèques qui innovent musicalement et soutiennent la création artistique, notamment dans les musiques électroniques. Aurélien Antonini, président du syndicat Culture Nuit, souligne l’importance de ce label pour reconnaître les clubs comme des acteurs culturels à part entière. « Ce sont des établissements qui mettent en valeur les artistes qui constituent leur principale source de revenus. Nous nous comparons souvent aux salles de concert car nous faisons exactement la même chose : nous programmons des artistes internationaux et locaux, et souvent les gens paient leurs billets à l’avance pour voir ces artistes dans nos clubs. »

Photos : Rex Club/Kbsp/DR

Reconnaissance sans financement

Le label ne s’accompagne pas de subventions, mais offre une reconnaissance et une protection. Rachida Dati explique que l’objectif est de récompenser les clubs qui participent à la découverte artistique et à l’émergence de nouveaux talents. Les établissements labellisés devront répondre à des critères précis, notamment en matière d’accessibilité, de parité dans la programmation, de lutte contre les violences sexistes et sexuelles, et de prévention de la consommation de drogues.

Vers une nouvelle perception des clubs

Les clubs labellisés seront identifiés par un logo et recensés sur une plateforme en ligne du ministère de la Culture. Une centaine de clubs devraient être concernés à travers la France. Cette initiative pourrait également améliorer les relations entre les clubs et le ministère de l’Intérieur, en permettant des discussions sur des sujets comme les horaires et les zones dérogatoires. « Ces lieux ne relèvent pas uniquement d’enjeux de sécurité. Nous pourrons, par exemple, discuter avec la Place Beauvau des zones dérogatoires et des horaires », ajoute Rachida Dati.

Photos : Rex Club/Kbsp/DR

Les clubs, nouveaux acteurs culturels

En somme, le label « Club Culture » représente une avancée significative pour la reconnaissance des discothèques comme des lieux de culture à part entière, contribuant à redynamiser la vie nocturne française.

Photos : Rex Club/Kbsp/DR